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Accueil  Librairie  Le samedi 8 septembre 2007


 

BANKSY
Wall and piece


   

 

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Banksy Wall and Piece
Editeur : Publikat
238 pages
prix : 22.00 €uros









Banksy est l’artiste de rue le plus célèbre de Grande-Bretagne. Ses pochoirs, à l’ironie sarcastique, constituent une critique en règle contre ce monde qui ne tourne pas rond. La cupidité, la corruption, la folie de la consommation sont les thèmes récurrents de ses œuvres.


Banksy est un graffeur célèbre, mais son anonymat est vital en raison des remous provoqués par ses œuvres et des risques de poursuites judiciaires. Ses pochoirs en noir et blanc sont beaux, subtils et gentiment subversifs : des rats armés de perceuses, des singes avec des armes de destruction massive, des petites filles enlaçant un missile, des agents de police promenant de grands caniches très chics. Il signe ses oeuvres en gros caractères énergiques. Parfois, il ne peint que quelques mots, des réflexions ironiques, des déclarations ou des incitations. Sur les monuments célèbres, il inscrit souvent : "Ceci ne vaut pas la peine d’être photographié". Sur d’autres bâtiments publics, on peut lire : "Sur ordre de l’Agence nationale des autoroutes, cet espace est réservé aux graffitis".


Récemment il a étendu ses activités : une pochette pour le dernier album de Blur (Think Tank), et une exposition à Londres. Il s’est aussi invité à la Tate Gallery en octobre 2003, où il a réussi à accrocher une de ses œuvres aux murs, en plein jour et à l’insu des gardiens.


Banksy est âgé de 28 ans, débraillé et désinvolte. Il a commencé à 14 ans, alors qu’il n’était encore qu’un écolier malheureux. Les grafs lui ont donné confiance en lui, à l’époque où le milieu du graffiti était en pleine ébullition à Bristol. "Comme je ne savais pas bien manier la bombe de peinture, j’ai commencé par découper des pochoirs. Au fond, le fait de taguer est avant tout une question de reconnaissance. La moitié de la ville peut t’appartenir si tu griffonnes ton nom dessus."

Il entretient un rapport ambigu avec les marques. Comme Naomi Klein (auteur de No Logo), il s’oppose aux grandes marques, mais il est lui-même devenu une marque. Au cours des deux dernières années, les grandes marques qu’il méprise l’ont contacté pour leur campagne publicitaire. Quelles sont les propositions qu’il refuse par principe ? "J’ai déjà refusé quatre propositions de Nike. A chaque nouvelle campagne, ils me demandent de travailler pour eux, mais j’ai toujours refusé. En fait, la liste des boulots que je n’ai pas faits est beaucoup plus longue que celle des travaux que j’ai acceptés. Nike m’a pourtant proposé un beau paquet d’argent pour que je bosse pour eux." Pourquoi a-t-il refusé ? "Parce que je n’ai pas besoin de cet argent et que cela me déplaît de savoir que des enfants se tuent au travail pour des clopinettes."


Aujourd’hui, on trouve de faux Banksy au marché noir et même des kits pochoirs pour faire ses propres Banksy. Cela le dérange-t-il d’être ainsi pillé ? "Non. J’ai fait de la contrefaçon pendant trois ans : alors, je ne peux rien dire."

Pour Banksy, exposer dans une galerie n’est pas aussi excitant que de peindre un immense graffiti dans un lieu interdit. Mais cela lui permet de faire durer ses œuvres qui ne sont plus tenues d’être effacées par la municipalité dans les 24 heures. Et puis dans une galerie on peut replacer des œuvres délicates dans leur contexte.

"Quelque part, j’aurais bien aimé y assister, parce que j’ai vraiment beaucoup travaillé sur l’installation." Mais ce serait trop risqué. Ses parents y sont-ils allés ? Il secoue la tête. "Ils ne savent toujours pas ce que je fais." Vraiment, ils n’ont aucune idée de tout ce qu’il a réalisé ? "Non, ils pensent que je suis peintre décorateur."





 

 




 

 

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