Rencontre et dédicace avec RICARDO SUMALAVIA Dimanche 11 avril - après-midi Escale du livre / quartier Ste Croix, TnBA, conservatoire
Né à Lima (Pérou) en Décembre 1968, Ricardo Sumalavia considère la forme courte comme étant l’une des plus libératrices de la littérature. La microfiction tient effectivement une place importante dans l’oeuvre de Sumalavia (trois recueils et une maison d’édition dédiés au genre ont vu le jour au Pérou). L’écrivain est un des spécialistes et un fervent défenseur du genre. Auteur : RICARDO SUMALAVIA Traducteur : ROBERT AMUTIO Titre : Pièces Editions Cataplum Ouvrage numéroté de 1 à 1000 64 pages Prix : 12.00 euros Tout au long de ses « pièces », Sumalavia invite le lecteur à se tenir dans une réserve douce, presque prudente, et sous le charme permanent d’une illumination discrète qui l’emporte sur les berges suaves et parfois amères de ces petits récits. La poésie ici est omniprésente., celle du temps et de sa mélancolie, celle de la nostalgie lasse des souvenirs, celle de l’empreinte en demiteinte des villes sud-américaines, celle enfin de toutes ces impressions péruviennes bercées des mélopées populaires du siècle dernier. « Benjamin et moi, nous ferons un voyage dans un lieu très lointain. Nous irons dans un pays étranger dont l’histoire est fausse, comme celle de tous les autres pays. Là-bas, je réfléchirai uniquement au travail que j’ai à réaliser ; en fin de compte, je n’ai plus l’intention de me souvenir de qui que ce soit. Par contre, Benjamin pense sans cesse à son épouse enceinte. Il dit qu’il aimerait observer les enfants à naître ; en particulier le sien, qui n’a pas de sexe défini encore ; qui ne fait que s’alimenter, dormir et ne sait qu’aimer. Nous devons partir et nous sommes de braves gars. » « Un couple d’amis, mari et femme, m’a emmené dans un café pour m’apprendre qu’ils allaient avoir un enfant. Je ne le comprends toujours pas, mais de retour à la pension, je me suis saoulé puis j’ai commencé à prier. D’autres après-midi, j’ai visité les musées d’histoire naturelle, et j’ai sans cesse posé des questions au guide. Je jure d’être celui de la photographie. »
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