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Escale du livre 2010 JEAN-LUC COUDRAY L’Avenir est notre poubelle rencontre & dédicace samedi 10 avril
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Rencontre et dédicace avec JEAN-LUC COUDRAY Samedi 10 avril - après-midi Escale du livre / quartier Ste Croix, TnBA, conservatoire Auteur : Jean-Luc Coudray Titre : L’Avenir est notre poubelle Editions Sulliver 140 pages Prix : 14.00 euros Que nous disent les feux rouges ou la carrosserie de notre imprimante ? Pourquoi les magazines pour enfants tutoient-ils leurs lecteurs ? Pourquoi avons-nous des nains de jardin et des nounours ? Y a-t-il une publicité invisible ? Pourquoi la croissance empêche-t-elle de penser ? De quoi libère le libéralisme ? Pourquoi sommes-nous condamnés au travail ? Quel est le lien entre les marques et le territoire ? Pourquoi la télévision remplace-t-elle les arbres ? À quoi sert la bêtise ? Jean-Luc Coudray Confrontant la réflexion politique et écologique à des valeurs, et redonnant à la sensibilité et à l’humour une place qu’ils n’auraient pas dû perdre, ce livre ne propose pas de théorie toute faite pour assurer la survie de l’espèce. Mais à travers ses chapitres brefs et pénétrants, qui sont autant d’analyses de la réalité concrète dans laquelle nous vivons, il nous invite à reprendre à notre compte et à poursuivre l’interrogation. Et nous suggère que pour remettre sur ses pieds un monde qui marche sur la tête, c’est en chacun de nous que doit s’opérer le rétablissement. Nous vivons dans un monde de marques. Les marques sont des signatures déposées sur les objets. Elles affirment qu’elles sont propriétaires d’une idée, d’une forme. Or, l’argent généré par la vente de ces produits représente un important pouvoir. Ainsi, alors que le pouvoir était représenté par des États, symboles de territoire, il est représenté aujourd’hui par des marques, symboles de propriété intellectuelle. Nous avons troqué les territoires contre des idées industrielles. La publicité ne s’y trompe pas lorsque son discours reprend la forme de la propagande politique. Les territoires, qui n’existent que s’il y a des frontières, et qui permettent l’existence de peuples organisés et diversifiés, sont hachurés, envahis, occupés par les panneaux publicitaires. L’ennemi est dans le territoire, il le maîtrise, l’humilie, le salit. La vraie fonction de la publicité est l’ingérence. La destruction des paysages, c’est celle des lieux, des peuples et de leur parole. Les États, aujourd’hui en concurrence économique, sont réduits à des marques. Les villes, concurrentes quant à leur image, leurs attraits touristiques, leur propension à créer des emplois, deviennent de simples produits. Les lieux ont à tel point disparu que la publicité s’introduit maintenant dans l’intimité de chacun. La présence de la publicité dans la maison ou le paysage mesure la faiblesse d’une authentique vie politique. Elle indique la baisse des défenses immunitaires de la société dans laquelle nous vivons. Comme des boutons purulents, les panneaux d’affichage se multiplient, déversant leurs photographies obscènes, leurs slogans insultants, leur arrogance de vainqueurs. Ils sont les maîtres et édictent des leçons de vie à chaque coin de rue, pénétrant la conscience individuelle qui est notre dernier refuge. Les panneaux publicitaires humilient l’État autant que l’individu. Ils savent que, quand l’État n’a plus de frontière, l’individu risque de perdre les siennes. www.jean-luc-coudray.com
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