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Rencontre et dédicaces avec Richard Allan Vendredi 4 mars de 17h à 19h
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Vendredi 4 mars 2011 de 17h à 19h 8000 FEMMES Mémoires d’un Casanova du cinéma Par Richard Allan Éditions Jacob-Duvernet 15,4 x 24 cm / 400 pages 19.90 euros “ Ma trajectoire personnelle est aussi celle de toute une époque, de toute une génération. En outre, si certaines époques peuvent paraître bien mièvres et sans réelle saveur au regard des mille surprises que nous réservent les méandres de l’Histoire, d’autres, au contraire, sont pleines d’un piment qui trouble le cours des vies et pique longtemps la mémoire des Hommes. Or non seulement mon époque, cet heureux temps des babyboomers, est de celles-là, mais mon parcours se confond totalement - intimement - avec ses pentes les plus excessives. Je n’ose pas dire « les plus raides » ; nous nous connaissons encore si peu, vous et moi... ” Richard Allan est l’un de ces forceurs de libertés de l’Après-68, alors que le cinéma clandestin gagnait les écrans des Champs-Elysées et que la pilule autorisait enfin les femmes à envisager leur propre plaisir sur un pied d’égalité avec les hommes. Depuis le début de cette « parenthèse enchantée » ainsi baptisée par Françoise Giroud, cette « nature » - comme il se définit lui-même - a tout connu, tout fait : acteur, directeur d’acteurs et de castings, producteur, partouzeur, séducteur... Et les chiffres illustrent bien ce parcours exceptionnel, avec quelque 500 films et 8 000 femmes, d’innombrables soirées privées et autant d’aventures pimentées. À travers mille anecdotes et une galerie de portraits grand teint - Brigitte Lahaie, Sylvia Bourdon, la Cicciolina, Denise, Rocco, Alban... -, ses Mémoires d’un Casanova du cinéma nous font découvrir cette aventure libertaire hors normes des années 70-80. Son témoignage jubilatoire nous fait ainsi découvrir l’intimité de cette parenthèse, que ce soit l’envers secret du décor du cinéma « pornérotique » ou les dessous des plus chaudes nuits parisiennes, notamment en suivant le « Petit train de la place Dauphine ». Enfin, entre souvenirs et « recettes » du métier pour une sexualité toujours efficace (séparer la tête et les jambes), Richard Allan, alias Queue de béton nous livre sa philosophie du plaisir, fondée sur l’intime conviction qu’il vaut mieux distinguer sexe et amour. Chacun d’eux est déjà bien assez compliqué comme ça... Bien sûr, je fais partie de ces 8 000 femmes ! Mais pourrais-je dire que Richard fait partie des hommes qui ont compté dans ma vie ? Dans un certain sens oui, puisqu’il a eu un rôle important professionnellement, mais même si nos relations furent certes très sexuelles, notre histoire a plutôt été une histoire d’amitié, et c’est pourquoi je suis heureuse de vous présenter cet ouvrage qui vous révélera la véritable personnalité de cet homme vraiment à part dans ce milieu spécial de la pornographie. Je n’ai pas envie de vous parler de son infaillibilité sexuelle ; tout le monde le sait, on n’a pas hérité du surnom de « Queue de béton » pour rien, mais le réduire à ses prouesses sexuelles serait en définitive dévalorisant. Pour moi, il y a deux catégories de « hardeurs » capables d’être performants : ceux qui pensent avec leur pénis et ceux qui sont de véritables hédonistes. Richard fait partie de la seconde catégorie. Et de plus, élément pas si fréquent dans cette profession, il est amoureux de la Femme. Ses érections sont un hommage à la créature féminine. J’imagine que dans les moments difficiles, lorsque son corps ne répondait pas assez vite aux exigences du metteur en scène, il savait toujours s’inventer des images intérieures, belles et sensuelles, avec une femme à ses côtés, capable de lui redonner la vigueur nécessaire. Richard a été pour moi un formidable collègue de travail et, sans doute pour me préserver dans ce tourbillon sexuel de ces années-là, je n’ai jamais envisagé que je pouvais avoir des sentiments autres que professionnels. Ainsi mon admiration pour sa bonne santé physique se transforma vite en une amitié solide. La première fois que j’ai rencontré Richard, j’ai été fascinée par son charme un peu bourgeois et son aisance corporelle. Il faut dire qu’il était le roi dans ce milieu particulier. Le premier sentiment qu’il m’inspira fut le respect. Très vite, il me prit sous sa coupe et je me suis sentie protégée. C’est sans nul doute sa qualité première, Richard dégage une force tranquille que tout homme devrait avoir. Nous ne devenons amis que des êtres ayant des points communs avec nous ; je crois que nous aimons tous les deux la vie, lui aimant sans doute plus le sexe que moi. Mais la vie et le sexe, j’ai appris à quel point ils sont souvent indissociables. La manière de gérer l’un et l’autre révèle notre personnalité profonde. Je dirai qu’il est un peu plus pulsionnel, tandis que je suis sûrement plus cérébrale. Mais vouloir comprendre le pourquoi du comment dans le domaine de la sexualité est souvent plutôt un handicap à la jouissance. En lisant entre les lignes de ce manifeste pour la vie et le sexe que vous offre Richard, vous en saurez beaucoup sur sa nature profonde mais beaucoup aussi sur vos propres valeurs. Si vous êtes agacé par ses revendications, vous avez besoin de réaliser que vous êtes moins libre que vous ne l’imaginiez. Si vous êtes franchement agacé par ses prouesses, cela prouve que vous aimeriez être un meilleur amant ou avoir une vie sexuelle un peu plus riche. Richard vous offre ce qu’il a de meilleur en lui ; non pas ses érections mais son âme, bien plus belle que celles de tous ces artistes, ces philosophes, ces journalistes qui s’offusquent dès que le mot cul n’est pas accolé à une oeuvre culturelle. Richard est un artiste, au sens où il a su nous offrir sa sensibilité. Et je vous livre un dernier secret : Richard n’est pas si sûr de lui. Mais ça, vous l’aurez sans doute compris, puisqu’il est encore capable de se rebeller contre le système. Brigitte Lahaie
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