La Mauvaise Réputation vous présente une nouvelle et pétillante exposition imaginée et conçue à trois têtes et six mains (c’est dire !). Son titre : "Sur la tête de ma mort" (on vous laisse en devinez le thème...), ses auteurs : les dessinateurs et illustrateurs bordelais Alfred, Richard Guérineau et Régis Lejonc.

Le point commun de ces trois artistes ? Une sincère amitié et un atelier commun nommé l’atelier flambant neuf (le précédent atelier, qui se trouvait juste en face de La Mauvaise Réputation a accidentellement brûlé il y a quelques années).
Bref, après avoir longtemps débattu en interne afin de trouver un sujet original pour cette exposition allant jusqu’à évoquer l’Italie (haha !), les oiseaux (au secours !), ou encore le cinéma de genre ( pitié !), cette sympathique brigade d’artistes a préféré jeter son dévolu sur un sujet plus léger et frivole, invitant à l’apaisement en ces temps tourmentés : la mort.

Pour cette occasion, les trois acolytes (attention, à chacun son style, de l’encre, de l’aquarelle, du feutre, des pastels secs...) nous proposent une exposition au punch mordant. A découvrir, de très belles et grandes Catrina, les élégantes de la fête des morts mexicaine, une série de dessins très squelettiques du Kama-Sutra, et de multiples surprises.

Ne ratez surtout pas le vernissage « performatif » de cette exposition qui aura lieu le vendredi 6 mars, à partir de 19h.



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Plus en détails : Qui sont-ils ?


Alfred, est né à Grenoble le 19 mai 1976. Autodidacte, il commence par publier dans des fanzines confidentiels avant de créer avec des amis Scalp !, le fanzine qui décoiffe.
En 1995, il crée Ciel Ether, une structure d’autoédition visant à faire connaître son travail. Cela lui permet de rencontrer Éric Corbeyran qui lui écrit quelques histoires courtes comme Avant La Digue, album noir et absurde publié aux éditions Delcourt. Puis, en 2000, il rencontre le scénariste David Chauvel, avec qui il réalise la série Octave, qui lui permet de développer de nouvelles orientations graphiques.
En 2004, il adapte le roman Café Panique de Roland Topor (Éditions Charrette). En 2007, avec Olivier Ka, il a été récompensé du Prix du Public et est parmi les Essentiels du festival de la BD d’Angoulême pour l’album Pourquoi j’ai tué Pierre. En 2014, son magnifique album, Come Prima, obtient le Fauve d’or : prix du meilleur album au Festival d’Angoulême.
Mais Alfred est aussi compositeur et musicien, avec Olivier Ka, il joue sur scène des spectacles au sein du duo Crumble Club, dans lequel il chante, raconte et joue de divers instruments.

Né en 1969, Richard Guérineau grandit avec les exploits de Bibi Fricotin ou de Bill Tornade. Il étudie les arts plastiques pour, finalement, leur préférer la bande dessinée.
En 1991, sa route croise celle du jeune scénariste Éric Corbeyran. Ils font décoller L’As de pique, un héros de l’aviation trop porté sur le kérosène, avant d’imaginer l’une des plus belles fantasmagories de la bande dessinée contemporaine, Le Chant des Stryges, où le trait nerveux de Richard Guérineau donne corps à d’hallucinants oiseaux de nuit féminins...
En 2008, le dessinateur dégaine un western avec Henri Meunier, Après la nuit. Avant de boucler Steve Rowland, un épisode coup de poing de « XIII Mystery », Richard Guérineau avait eu l’audace de mettre en images le vol du corps de Jésus-Christ dans Le Troisième Jour.
Son dernier album Charly 9 est une adaptation du roman de Jean Teulé.

Régis Lejonc est né en 1967, il vit et travaille à Bordeaux. Régis Lejonc fait partie de la génération révélée par les éditions du Rouergue au début des années 90. Il a publié chez de nombreux éditeurs depuis, s’est lancé dans l’écriture de textes d’albums pour la jeunesse, dans la direction de collections et s’essaye également au graphisme de temps à autre. Régis Lejonc est un touche-à-tout, un illustrateur inclassable qui passe d’un univers graphique à un autre au gré des livres et des projets, appréciant autant l’influence des grands peintres impressionnistes que celle des kawaïs japonais.