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du 14 septembre au 16 octobre 2004 JOFO "de la bonne éducation à la Mauvaise Réputation" par Florence Fargeaut,
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Si les formes dominantes des peintures présentées, restent, fidèlement empruntées au langage de l’imagerie enfantine qui caractérise son style, le sens de son œuvre s’adresse au monde des adultes. Les Totos n’ont plus ici l’étoffe du héros guerrier ou du voyageur conquérant, ils sont devenus des êtres animés de fragilité, de sensualité, de doutes, des personnages sexués qui s’adonnent à des formes de libertinage osé ! Des pin’ups symboles de féminité et de libération sexuelle agitent le monde fantasmé de Totos débridés. Dans ses dernières créations, Jofo ose des ruptures formelles et utilise l’art du collage pour rythmer le fond de ses tableaux. L’apport volontairement maladroit de jet de matières provoque une agitation visuelle et produit l’effet d’un chaos pictural sur la toile. Ces ruptures techniques animent et renforcent les aplats colorés, introduisant ainsi une nouvelle lisibilité de l’œuvre de Jofo. La force visuelle de ses peintures, associées à l’harmonie des couleurs vives confèrent à ses récentes créations une puissante expressivité. Un nombre important de dessins réalisés sur des gravures vieillies du grand prix de Rome, complète avec pertinence l’exposition des tableaux. Le décalage crée par la modernité et la simplicité du trait du dessin avec l’utilisation du papier usé et précieux confère un charme irrésistible et décalé aux multiples attitudes personnifiées des Totos. Chaque saynète raconte une histoire unique, systématiquement associée à un commentaire en anglais (clin d’œil à la culture Rock ou volonté d’universaliser le sens délivré ?). Revendiquant une totale liberté artistique, Jofo crée ainsi un véritable alphabet personnel : il s’amuse, livre des messages (à qui veut les entendre !), exprime ses désirs, transforme les rêves en utopies, s’offusque aussi parfois, se rebelle, mais sans jamais d’agressivité. Ses dessins inspirés par son univers familier parlent d’amour, de ses enfants, de société, de guerre, de rock, de sexe. Son art ressemble toujours à un organisme en éveil qui a perpétuellement besoin de nourriture pour rester en vie, une œuvre qui n’est pas possible sans le regard de l’autre, du spectateur... BONUS : Durant l’exposition « de la bonne éducation à la mauvaise réputation » la librairie diffusera un film format vidéo de 50mns tourné et réalisé par Jofo les 06 et 07 août dernier au Festival d’Haldner Pop dans la région de Düsseldorf en Allemagne. Sans autorisation, Jofo a infiltré sa caméra dans l’enceinte du festival pour saisir des images de grande qualité visuelle (et sonore...) de stars du rock actuel sur la scène d’Haldern : Deus, Adam Green, Kings of Léon et surtout Paul Weller, l’ex-Jam pour qui Jofo voue un véritable culte depuis 25 ans... Rock et peinture sont frère et sœur...
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