GALERIE LA MAUVAISE RÉPUTATION - Exposition<br>VINCENT SARDON

Il y a une quinzaine d’années Vincent Sardon vivant à Angoulême s’essaie à la bande dessinée, peut être par une sorte de contagion liée à cette ville infestée d’auteurs de BD. A partir de 1997 il travaille pour le quotidien Libération, illustrant plus particulièrement la vie politique française. Ses dessins paraissent dans Le Monde, Télérama, Les Inrockuptibles, L’Équipe Magazine, SVM mac, L’Etudiant, Astrapi, Maximum... Après deux petits livres parus aux éditions de l’Association (collection pattes de mouches), il se lance dans l’écriture et la réalisation de l’album "Mormol", paru en 2000. Il publie ensuite aux éditions Delcourt deux albums : "Les Ostings" écrits par Anne Baraou.

Dés ses premières tentatives, Vincent Sardon trouve fastidieux de dessiner et redessiner plusieurs fois les même personnages car on ne les reconnaît pas forcément d’une case à l’autre. Il trouve que son dessin varie trop, se cherchant au fil des pages. Au lieu d’accepter ce fait, qui est naturel à tous les débutants et qui finit en principe par disparaître sous les tics le métier venant, il imagine fabriquer un ustensile qui permettrait de dessiner, une fois pour toutes, les personnages de ses récits. Il eu alors l’idée de concevoir des tampons.

Pour varier l’attitude, la position et l’expression des personnages, il les démembre : un tampon pour la tête, un autre pour le tronc, pour les jambes et les bras, il obtient ainsi une sorte de marionnette articulée qu’il peut combiner à l’envie. « Dès lors je concevais ces tampons comme des outils à dessiner. J’en faisais des sortes de kits, dans des boîtes fabriquées à la main, de format de poche, transportables et solides. C’est à cette époque que j’ai commencé à rechercher une machine pour fabriquer mes tampons en série. L’idée de les produire et de les vendre à bon marché était importante pour moi. Je ne voulais pas en faire des objets d’art. Le résultat m’a intéressé, parce que j’avais l’impression de voir quelqu’un d’autre dessiner à ma place. C’était bien mon dessin qui apparaissait sur la feuille, mais dans des combinaisons inédites pour moi. Cette appropriation me plaît bien, ça me fait des vacances. »
V.Sardon

Pour la Mauvaise Réputation Vincent Sardon expose et met à disposition du public sa collection de tampons. A voir et à manipuler pour s’approprier le dessin d’un artiste, créer et agencer sa propre œuvre d’art.

Sardon est né en 1970 à Bayonne. Il est d’origine Basque espagnole, ses grands parents sont réfugiés politiques, militants à la CNT. Son Enfance, il la passe à s’ennuyer au fond de la province du Labourd, dans un petit village nommé Urcuit. Sa scolarité est moyenne, il réalise son premier fanzine au collège, puis il pousuit des études d’art au lycée et à la faculté de Bordeaux.

Il est rémunéré pour ses premiers dessins à 19 ans, pour sa participation à un ouvrage sur les rues du vieux Bordeaux. Il est alors le nègre d’un illustrateur local pour le compte des guides Gallimard. Il obtient sa Licence d’arts plastiques à 22 ans, puis le Capes l’année suivante. Il exerce le métier de professeur quelques mois. Il est objecteur de conscience à Angoulême, réformé P4 en cours de service.

Dans cette ville il rencontre dans les auteurs d’Ego Comme X, et participe a leur revue. Il publie son premier livre NÉNÉREF en 1994.

Il rencontre alors Menu et les éditions Fréon. Abandonne à 25 ans le métier de professeur et se tourne vers l’illustration et la bande dessinée. Il quitte le sud-ouest pour la capitale, collabore à la revue Lapin depuis cette époque.

Il publie dés lors dans la revue Frigobox et dans le journal suisse Strapazin.

A partir de 1997, il travaille pour le quotidien Libération, illustrant plus particulièrement la vie politique française. Mais ses dessins paraissent aussi dans Le Monde, Télérama, Les Inrockuptibles, L’Équipe magazine, SVM mac, L’Etudiant, Astrapi, Maximum...

Après deux petits livres à l’Association (collection pattes de mouches), il se lance dans l’écriture et la réalisation de l’album " Mormol ", paru en 2000. Il publie ensuite aux éditions Delcourt deux albums cartonnés couleur écrits par Anne Baraou, " Les Ostings ".