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Orgasme à Moscou
de Edgar Hilsenrath


EDITIONS ATTILA

Le samedi 30 mars 2013





Une parodie de roman d’espionnage écrite en réponse à une commande d’Otto Preminger.

Guerre froide, 1970. La fille du patron de la mafia new yorkaise, Anna Maria Pepperoni, connaît son premier orgasme lors d’un voyage de presse à Moscou. Le responsable ? Sergueï Mandelbaum, fils de rabbin et dissident juif fauché doté d’une étonnante propension à susciter des orgasmes. La mafia met tout en oeuvre pour le faire venir aux États-Unis afin d’épouser Anna Maria, mais le passeur qu’elle a recruté est un dangereux dépeceur sexuel. Les obstacles, et pas seulement diplomatiques, s’accumulent...

Après le succès américain du Nazi et le barbier, le cinéaste Otto Preminger commande un synopsis à Hilsenrath, qui écrit en six jours Orgasme à Moscou. Dans cette réécriture déjantée d’OSS 117, l’auteur de Fuck America abandonne toute limite et se livre à une mémorable surenchère burlesque. Truffé de références à la situation politique de l’époque, le livre, dénué de (presque) tout sérieux, est un divertissement électrique sur fond de guerre froide. À côté de toute une mafia de pacotille, le livre met aussi en scène Brejnev, Nixon, Moshe Dayan et le président du conseil italien, obsédé sexuel (déjà !)

Écrit en 1979, entre Le Nazi et le barbier et Fuck America, ce livre hautement « politique » relève du divertissement loufoque et survolté.






Edgar Hilsenrath
Orgasme à Moscou
Editions ATTILA
Impression en deux couleurs
60 dessins intérieurs de Henning Wagenbreth
320 pages
Prix : 23 €










L’auteur :
Né en Allemagne en 1926, Edgar Hilsenrath a survécu au ghetto durant la guerre, avant de partir pour Israël, puis pour New York (dur le même bateau que Rita Hayworth). Toute son oeuvre s’inspire de cette expérience, mais sur un mode burlesque, quasi rabelaisien.
Longtemps refusé par les éditeurs allemands, qui craignent les réactions à son approche, très crue, de la Shoah, il est d’abord publié aux États-Unis, où ses livres sont des best-sellers. Il écrit la nuit, dans des cafétérias juives sordides, et vit le jour de petits boulots. Ce n’est qu’à son retour en Allemagne, en 1975, qu’un éditeur relève le gant.

Le Nazi et le Barbier est publié chez helmut Braun en 1979, et un article du Spiegel le rend célèbre du jour au lendemain. Il connaît une gloire brutale, consacrée par une multitude de prix.
Premier livre d’Hilsenrath traduit en français depuis le Conte de la pensée dernière (Albin Michel), Fuck America est en grande partie autobiographique : derrière la satire du rêve américain pointe le portrait de l’artiste en exilé et des déracinés, qui se raccrochent comme ils peuvent à leur langue et à leur mémoire.