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COUCH PAINTINGS FOR THE ARMCHAIR MARXIST

MANUEL OCAMPO

EXPOSITION DU 27.01 AU 03.03.2018

Le dimanche 21 janvier 2018





En 2018 la galerie LMR choisit de mettre les artistes peintres au cœur de sa programmation. Tout d’abord avec le philippin Manuel Ocampo qui signe avec sa deuxième exposition personnelle dans la galerie l’ouverture d’un cycle pictural durant lequel se succèderont le madrilène Gorka Mohamed puis le français Lucien Murat.






Avec l’exposition Couch paintings for the armchair Marxist Manuel Ocampo nous offre une immersion dans son univers pictural. Il choisit de présenter majoritairement de très grands formats. En regardant ses bouquets de fleurs on pourra dire qu’il est primaire, naïf, matiériste, qu’il a mauvais goût. Devant ces crucifixions on pourra dire qu’il est irrévérencieux, iconoclaste... Mais non, Manuel Ocampo n’est pas de ces artistes qui proposent toujours la même chose, la même facture. Il n’est pas dans l’esthétisme, le confortable, il ose tout, vraiment tout et c’est jubilatoire ! Son univers est cultivé, nourri, riche de sens et de références. Brillant, il utilise impeccablement les signes de la religion judéo-chrétienne, l’imagerie vernaculaire, la culture underground, la bande dessinée et l’univers des cartoons, la science-fiction, l’art naïf et la violence des ex-voto mexicains, l’apologie du burlesque, l’esthétique des films gore, la culture du Heavy Métal, la satire de l’histoire et de la morale assortie d’un certain cynisme politique, le néo-dadaïsme, le surréalisme de Picabia, le génie de Picasso, mais aussi et surtout l’idéal populaire de la figure de l’artiste insoumis. Toutes ces références illustrent avec virulence l’énergie vitale de l’artiste philippin.



Manuel Ocampo
Né le 20 février 1965 à Quenzon City (Philippines).
Vit et travaille entre les États-Unis, les Philippines et l’Espagne.









Diplômé de l’Université des Philippines, il s’installe à Los Angeles où il étudie à la California State University de Bakersfield, il en sortira diplômé en 1985. L’artiste résidera près de dix ans en Californie, où il présentera son premier solo show en 1988. Celui-ci lui ouvre la voie à une solide carrière internationale. Ce sont également les deux rendez-vous majeurs de la scène contemporaine européenne qui contribuent à établir sa notoriété : la Documenta IX de Kassel en 1992 et la Biennale de Venise en 1993 (il y représentera les Philippines lors de la Biennale 2017). L’œuvre de Manuel Ocampo est très vite entrée dans de prestigieuses collections privées et publiques : La collection du Museum of Contemporary Art de Los Angeles, celle du Whitney Museum of American Art de New York, mais aussi au Museo Nacional de Arte Reina Sofia à Madrid, au Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean (MUDAM) au Luxembourg, à l’IVAM de Valence, au Fukuoka Asian Art Museum au Japon, au Fond National d’Art Contemporain à Paris, au FRAC Languedoc-Roussillon, au FRAC Ile de France, au Museu Colecçao Berardo à Lisbonne...

Sa peinture d’alors exhume les fantômes cruels d’un imagier populaire léché. Iconographies coloniales, religieuses, politiques s’entrechoquent sur la toile ; les signes sont forts, les formes sont simples, le message est clairement provoquant. A ce goût de la subversion s’adjoint quelques années plus tard la revendication d’une pratique quotidienne, celle de la peinture. En atteste le virage opéré dans les années 2000. Le traitement s’émancipe du joug de la séduction, sa peinture devient plus gestuelle et révèle au spectateur son contenu expressionniste. Aujourd’hui la force qui émane des peintures de Manuel Ocampo agit comme un soufflet sur nos têtes, tant la richesse d’informations suscite de réactions chez le spectateur.


Notes from Contern Asylum 2
Peinture à l’huile sur toile
51 x 40 cm - 2012

Florence BEAUGIER